Description
siggi est le nouveau magazine de sociologie. Par le biais d’essais, de photoreportages, d’entrevues, d’anecdotes de terrain, de chroniques sociologiques, de propositions théoriques et méthodologiques, le magazine illustré renoue avec la tradition du feuilleton allemand tel que développé par Siegfried Kracauer dans les années 1920 et 1930 et permet aux sociologues de rejoindre un public élargi. Les autrices et des auteurs des premiers numéros (du Canada, de l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Argentine) se sont penché.es sur les sociétés invisibles, l’attente, les gens et le style.
Le magazine biannuel est conçu à Montréal et paraît deux fois par année en langue française.
NUMÉRO 7: LES RÊVES ↑
Siggi repousse constamment les limites des sciences sociales. Dans ce numéro, la sociologie s’empare des rêves. D’abord, en tentant d’interpréter l’activité psychique nocturne grâce aux travaux pionniers de Bernard Lahire, qui signe l’essai central du numéro. Ensuite, en décortiquant notre imaginaire collectif, de notre rapport aux objets de consommation jusqu’aux fantasmes qui habitent les technosciences. Les rêves nous amènent ainsi aux frontières du réel. D’un côté, les étranges scènes que nous produisons en dormant paraissent bien plus réalistes qu’on l’aurait d’abord cru tandis que, de l’autre côté, plusieurs espoirs de notre époque se révèlent complètement irréalistes, voire dangereux.
NUMÉRO 6: LES COULEUR ↑
(Description à suivre)
NUMÉRO 5: LES FANTÔMES ↑
Dans le présent dossier sur les fantômes, les autrices et auteurs réfléchissent à la mémoire et au passé, dans une perspective tantôt personnelle, tantôt historique. Il y est également question des relations entre humains et non-humains, des frontières entre culture, nature et surnaturel. Ce numéro est hanté par le spectre de la guerre en Ukraine : des sociologues de l’Europe de l’Est nous y livrent leurs réflexions, sensibles et tragiques, sur le territoire et l’identité et nous permettent ainsi de prendre un pas de recul avec l’actualité. Un numéro à ne pas manquer.
NUMÉRO 4: LE STYLE ↑
Le style nous rend uniques et nous rattache à un mouvement. Les autrices et auteurs, photographes et illustratrices du numéro tentent de cerner le style dans notre quotidien : du style de l’artiste commercial au style de vie des employé∙e∙s de la restauration en passant par la musique, les accessoires pandémiques et le mobilier intérieur. Rien ne leur échappe. Découvrez les tensions que renferme le style : être-pour-soi et être-pour-les-autres, unicité et attachement, distinction et imitation.
NUMÉRO 3: LES GENS ↑
Les « gens » sont partout. Il suffit d’y penser, ne serait-ce qu’une seule fois, pour entendre l’expression à la radio, à la télé, dans sa propre bouche. Mais qui sont les « gens »? Des sociologues vous lancent des pistes : les gens sont les autres, celles et ceux qu’on aime condamner (« les gens n’ont plus de respect », « les gens ne pensent qu’à eux »); celles et ceux qui observent et que les sociologues observent; celles et ceux qui nous intéressent, en nous fascinant et nous rebutant à la fois. D’un groupement aux contours hétérogènes, pluriels et dont l’identité reste souvent mal définie, l’expression devient, au fil de ce numéro, une catégorie fondamentale de la sociologie.
NUMÉRO 2: L’ATTENTE ↑
L’amour, une idée géniale, l’égalité entre les hommes et les femmes, la fin de la pandémie, la réponse du propriétaire à propos d’un tuyau qui coule, la rencontre téléphonique avec le bureaucrate responsable de notre dossier d’impôt : voilà quelques-unes des nombreuses choses que nous attendons. Siggi a invité des sociologues de tout horizon à vous livrer le fruit de leurs recherches et observations sur l’attente. Il en résulte des réflexions sociologiques ancrée dans le quotidien, écrite dans un style soigné et accessible, qui nous permettent de percer les mystères anodins de la vie ordinaire.
NUMÉRO 1: LES SOCIÉTÉS INVISIBLES ↑
Elles ne sont nulle part documentées ou recensées. Les statistiques qui découpent la réalité pour la recomposer dans des catégories bien définies – groupes de revenus, domaines d’emploi, ethnicité – ne s’en préoccupent pas. Elles ne portent pas de nom officiel, n’occupent aucun lieu propre, et ne disposent d’aucun statut.
Et pourtant. Leurs membres se reconnaissent à certains signes ou codes : des références à la haute culture ou à la culture populaire (Jean-Sébastien Bach ou Game of Thrones), des manières de se saluer (une bise ou une poignée de main élaborée), ou des phrases commençant par « entre » (« entre propriétaires… », « entre sociologues… », « entre anciens fans de Friends… »). Il suffit parfois d’un regard éloquent entre femmes qui doivent endurer les explications d’un homme sur le fonctionnement du monde et des choses.
Le premier numéro du magazine Siggi est consacré aux sociétés invisibles, ces entités sans structures officielles. Il s’agit d’être attentifs et attentives aux indices – signes, paroles, gestes –, de rendre apparent ce qui est sous nos yeux, mais que nous ne remarquons que trop peu souvent.