Description
Elles ne sont nulle part documentées ou recensées. Les statistiques qui découpent la réalité pour la recomposer dans des catégories bien définies – groupes de revenus, domaines d’emploi, ethnicité – ne s’en préoccupent pas. Elles ne portent pas de nom officiel, n’occupent aucun lieu propre, et ne disposent d’aucun statut.
Et pourtant. Leurs membres se reconnaissent à certains signes ou codes : des références à la haute culture ou à la culture populaire (Jean-Sébastien Bach ou Game of Thrones), des manières de se saluer (une bise ou une poignée de main élaborée), ou des phrases commençant par « entre » (« entre propriétaires… », « entre sociologues… », « entre anciens fans de Friends… »). Il suffit parfois d’un regard éloquent entre femmes qui doivent endurer les explications d’un homme sur le fonctionnement du monde et des choses.
Le premier numéro du magazine Siggi est consacré aux sociétés invisibles, ces entités sans structures officielles. Il s’agit d’être attentifs et attentives aux indices – signes, paroles, gestes –, de rendre apparent ce qui est sous nos yeux, mais que nous ne remarquons que trop peu souvent.
Über Siggi – Le magazine de sociologie
siggi ist das neue soziologische Magazin. Mit seinen Essays, Fotoreportagen, Interviews und Anekdoten aus der Forschung nimmt das illustrierte Magazin die Tradition des frühen deutschen Feuilletons im Sinne Siegfried Kracauers auf und eröffnet soziologische Themen für ein breites Publikum. Autorinnen und Autoren aus Kanada, Deutschland, England und Polen, aus Frankreich, Italien und Argentinien greifen Themen aus dem alltäglichen Leben auf. Es geht um Stil, um Leute, das Warten oder auch um unsichtbare Gesellschaften.
Das in Montréal (Kanada) konzipierte Magazin erscheint zweimal jährlich auf Französisch.